tisseur de poèmes

tisseur de poèmes

portraits

similaire , semblable ,
mais une mise à nu quoditienne
apprendre de soi qui ne va pas de soi 
moi qui habille le dehors , m'habille pour sortir 
allongée comme un grand u avec
la cheville gauche relevée
le V de mon bras droit
qui fait sous la luminosité d'une lampe de chevet UVS 
les contours blancs des objets et de mon corps
le reste plus sombre ce qui ne se voit pas
la montée d'un corps bras en prière en avant
à l'assaut d'une pente d'une vague montante 
et plongée du regard dans une lecture
Ton portrait je l'ai mis devant les vagues du matin sur la plage

rebelle 
car la mer reflux et flux  
toujours renouvelés
elle persiste à rester sur le sable plus forte que le mouvement des vagues
Illumine 
l'écume n'est que trait de mer
même pas pelochon  
sa tête ne s'appuie 
bien droite 
mais les yeux d'un s'il vous plait 
loin d'une mer qui impose ne veut pas déroger à 
une marée montante ,descendante
dans le bruit des vagues 
un silence qui en dit long
sait que tu vas dire oui 
yeux ne larmoient pas 
attend une sincérité comme la sienne


appuyée sur le bord qui surligne
béquille pour tenir 
plus de jambes 
Un mot de profil 
laisse mes lèvres parler 
Un rouge qui veut dire passionnel 
Appuyée le dos contre un arbre
entre lui et le record ,l'espace réduit
Dans couloir étroit dans la nature
Les fleurs qui regardent la face droite de son visage
Son profil gauche qui regarde au milieu
Entre les fleurs et le lecteur , spectateur
Langue silencieuse compréhensive 
Secrète admiration pour qui quoi ?
une robe combinaison 
elle sort de sa chambre sur un balcon ?
Oui je suis là 
prolonger la nuit d'un dehors en plein jour
pas eu le temps de se coiffer à côté du bon ordre d'un décor
Le V d'un rebord comme un chevalet 
C'est la veille qui a peint 
pour ne pas être un souvenir 
mais une mémoire continue
consciente des moindres parcelles du temps
pas un temps présent qui serait achevé

plus d'un mois de confinement
que dire , comment le dire autrement
moi qui ne sais plus quoi faire
alors je pense devant la fenêtre 
espérant qu'elle m'enverra quelques reflets 
Auxquels je pourrais répondre 
Je ne veux pas donner réponse à une solitude 
Qui en appelle une autre
Main mea culpa 
comme si j'étais fautive 
De ne pas oser quand même
Provoquer 
Sans dépasser une heure 
en respectant les distances
se distancier d'avec soi même 
ouvrir la porte de son intérieur 
Dehors l'air brise 
Dehors le soleil fait fondre 
Sur nos être fragiles au malheur d'un drame
Goutellettes de pluie comme des perles de rosée 
au bonheur d'une dame
Et le soleil couchant qui va confesser ses histoires
Pour un matin ailleurs
parce que le monde globe goulûment
Toutes les histoires au comptant
Le soleil a que trop vécu pour ne pas avoir coudoyé des aventures
Et moi comme dans l'assommoir d'une fin fin de journée
Je suis comme accroupie près à bondir 
A bond un lien en anglais
Voudrais être la tache de sang sur ma peau chaleur
Etre le soleil de nuit avec toi

 



20/04/2020
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