tisseur de poèmes

Particule très fine, légère en suspension dans l'air 

Tu es une poussière d'ange 

Assemblée tu es  particulier 

Après la mort tu es commun 

Tu n'es plus qu'un nom à particule 

Un être poussiéreux qui recouvre une surface

Pour encore manifester une présence 

Tu as  une poussière dans l'oeil 

Tes paupières époussetent  chaque souvenir 

Tu redeviens  propre , vierge de toutes traces corporelles, visuelles, auditives

Tu t'envoles dans un tourbillon au gré des pas chemins ,routes 

Emportée dans un mouvement rapide et irrésistible 

Un accélérateur de particules 

La longue traversée de ta vie qui a rencontré tant de déboires,  de peines ,de malheurs

Tu aurais aimé les  balayer

Tu as essuyé des reproches , des dédains , des refus, des échecs

Mais tu  les a seulement réduits 

La poussière te suit partout jusqu'au dernier jour 

Où  cocktail de grains positifs et négatifs tu te déposes partout 

Tu es poussière et tu redeviendras poussière 

Un monticule de dunes ondulatoires qui avance avec levant

Un sablier qui s'écoule dans un corps de vers

Quand le dernier jour arrivera 

Tu n'auras plus la force d'écrire 

Alors tu compteras sur la poussière 

Pour laisser quelques traces 

On passera un coup de chiffon 

Un morceau d'étoffe que fut la tienne 

Tu refais surface mais tu manqueras désormais  d'envergure 

Maintenant tu es restes à jamais 

La vie n'est qu'une nomade faite de personnes en déplacement