tisseur de poèmes

Dans un espace de toile
Imagine que j'écrive dans cet espace
A l'intérieur deux vêtements
Un pour sortir , un pour dedans
Une couverture , un matelas
Quelques ustensiles de cuisine
Une bonbonne de gaz juste pour cuisiner
Pour que je vive , faire avec ce que j'ai
Mon regard mon seul sentiment d'abandon
S'asseoir près d'un point d'eau
Prendre ses reflets pour image
Pas de lumière dans mon coin reculé
Mais la nuit a plus peur que moi
Car elle ne peut rien habiter
Désoeuvré , j'enchaîne ma détresse à quelques phrases
Des maux de compagnie pour ne pas me perdre
Des pensées plus noires que la nuit comment retrouver son chemin ?
Mots pilules avalés comme des bonbons
Juste le goût sucré d'un ravi-taillement lexical
Une eau sucrée fait passer la douleur
Un printemps arabe qui attend le passage nomade
Lever l'embargo d'une solitude
Tout va bien ,tu as un toit!
Mais aimerais aller droit dans le mur
De l'autre côté d'une prison de sable
Où rien ne s'échappe, pour aller où du reste
Bâtir des châteaux de sable pour se protéger de qui
Une vie de château parce que la plage c'est là bas
Se' mort fondre 'sous la fournaise
Une nuit glaciale qui laisse mon corps sans âme
Qui se réchauffe auprès d'une croyance
Une sorte de bougie spirituelle qui vacille sous mes yeux flamboyants
Une lueur d'espoir , il y a bien pire