tisseur de poèmes

Lèvre toi et marche
Elle avait prononcé des mots si forts
Qu'elle s'était retournée pour voir
Si quelqu'un l'avait entendue
Il passait à ce moment
Sa route n'aurait pas croisé son regard
Il aurait demandé à une femme imaginaire
De prêter ses traits sur une feuille blanche
Dès que la poésie aurait été écrite
Qu'il n'y avait plus rien à dire sur elle
Il n'y avait plus qu'à dénuder un à un les fils comme des traits
Et laisser agir comme par magie sa magnifique personne