tisseur de poèmes

Un baiser ce n'est que deux lèvres qui parlent
Mes doigts luges sur ta joue
Notre conversation rebondit sur les murs
Patinés de rupture,de retrouvaille, de rumeur , de partage ,de demande
R nB tes initiales 
Un RuBan coupé
Faire quel âge en plein jour , en pleine nuit ?
Suis je bien d'aujourd'hui ?
Plasticien et styliste ,je crée des mondes 
Que peux tu en dire ?
Faire un pas est ce commencer un chemin ?
Puisque je reviens au point de départ comme un non pas ?
Où dois je être ?
Je songe à m'en aller 
Tu me retiens avec le ruban adhésif
Mais de ce baiser la langue alanguie
Retrouver un entrain 
Il est à midi 20
Un train gris et blanc
Comme des textes écrits et collés ensemble
Quand il arrive tous les papiers se décollent 
Comme des timbres sur les yeux de lecteur 
Enveloppe lectrice charnelle d'un autre monde
Il n'y a plus que les deux lignes d'un r aille 
Une porte ouverte ,une grande lumière blanche
S'en est échappée 
Tu es montée dans le train d'un autre
A l'arrivée en gare ,c'est moi qui suis arrivé
Tu n'étais qu'un paysage qui défile 
Sur le quai c'est mon visage qui défile
Comme si tu t'étais trompée de gare 
Deux yeux comme deux rails 
Surlesquels roulent mes souvenirs 
Jusqu'au trait ressemblant puis coïncidence 
Se détacher pour comprendre 
Mettre en tension ce qui est séparé
Un bras tendu comme une distance entre deux
Longueur d'une voiture 
Traverser le soufflet de verre comme dans l'univers
L'espace temps ...
Le coup de sifflet 
Mise en adéquation rapide 
Un double qui revient 
Les marches d'un inconscient
Le grand tunnel du jour 
Comme la lumière blanche de la porte
Il faudra atteindre la nuit
Pour voir la traversée inconsciente
La lettre L ,toi assise près de la fenêtre 
Aurais je vu derrière la fenêtre ?
Le verso d'une image 
La fumée noire d'un train imaginaire 
Une encre et son pinceau 
Une palette de gares 
Sur la vitre , une trace d'écriture
Le vent comme un jus de citron
D'un texte autrement invisible