tisseur de poèmes

tisseur de poèmes

si peu

Horizon  recule quand  j'avance

A chacun de mes pas, il se recompose 

Comme dans  le rêve des ancêtres    

Celui des aborigènes  australiens 

Il ou elle va sortir sa tête  du dessous 

Etre  des lointains  , de nouveaux horizons 

A condition  de voir apparaître  

Sinon il déprime  

C'est encore loin  , n'y a t-il  pas  âmes qui vivent  ?

Il me faut de l'espace  ,  de la solitude   mais jusqu'à un certain point 

Je ne peux voir le vide qui  me fait tomber  

Un vertige   qui me ramène à  la terre   

Enfoncer sa tête comme une autruche   dans le sol

Pour ne plus voir l'étendue qui l'absorbe , le retient 

Alors sera-t -il  une  copie de  cet ancêtre 

Quand il ressortira  sa tête 

Après un séjour  dans le monde souterrain

Le  séjour des reposants pour l'éternité  

La totalité d'un monde   humain , animal , végétal   dans sa finitude

Même les objets décomposées  , réduits en poussière  

Face  à l'immensité  toujours vierge   puis 

Repeuplée , reconstruite  

Je ne peux  regarder le néant  

Il me faut quelque chose  sur lequel  reposer mes yeux 

Il me faut un semblable sur lequel  lier une affinité   

Avancer sur une table rase  

Il me faudrait créer , construire  , imaginer  , penser 

Dialoguer avec un être imaginaire  

Pour ne plus voir ce qui m'entoure  

Pour que le temps passe  

Que je reprenne  raison , espoir 

Au premier scintillement , à la première  forme inscrite  

Que je contemple   l'univers peuplé d'étoiles  , 

Que je côtoie la lune et le soleil   

Que je chevauche  les nuages  pour parcourir 

Examiner rapidement   pour arriver au bout 

Qu'un  raz de marée , une  bête   , une forme   surgissent  

Que feront mes  yeux   qui  ont été habitués  à ne rien voir 

Comme si au fond de moi ,  je souhaitais que cela continue ainsi 

Un mode que j'aurais apprivoisé  tel quel 

Je façonne mon humeur 

Je définis mes émotions 

Par des petits riens 

Une quête  , un espoir  , un changement  , un but  , la découverte 

 Mais l'immensité  a ses limites 

Pourtant quand nous mourrons  

Nous ne sommes plus qu'un parmi d'autres  

Un tout   

Pourtant singulier , tu finiras pluriel  

L'immensité n'est qu'un vestige 

Aspirateur  tu finis  poussière .



25/07/2012
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 7 autres membres