tisseur de poèmes

tisseur de poèmes

Soliste rouge

L'éteintcelle male allumée,plaquée hors,un jour devient une nuit

Laisse choir sa feuille blanche ,les larmes ont effacé l'encre de ses mots devenus a-mers.

Elle fuit la maréchaussée et se réfugie sur le trottoir ;pas  pied ,elle est submergée par la foule qui passe.Qui voudrait la ra-masser et lui donner une forme .elle n'a plus de messages que des rigoles qui se laissent couler jusqu'au caniveau pour marquer son d-égoût.

Sur son portable , elle joue un jeu sans tu,dans son monde peuplé  d'êtres imaginaires, ceux qu'on ne peut avoir pour de vrai et qui sont toujours d'accord avec toi,te suivent toujours partout.

On ne voyait plus que le vernis rouge de ses doigts qui s'agitaient sur un clavier,qui ne touche plus.Ses oreilles reliées à des écouteurs comme les fils d'une marionnette ;son jean troué laissait tout échapper , plus rien d'attachant .Elle regarde son portable comme un miroir brisé.Sa bouche souris clique point(oeil),tiret (sourcil) efface(cil) .Le mot de ses lèvres articule des formes que seul une autre lèvre peut lire.Son tee-shirt blanc comme des cailloux à la recherche d'un autre quai de gare :voyage in-fini de la vie,aux rayures , même couleur chatain que ses yeux et ses cheveux , comme des lignes de rail.Elle porte des bottines aux pages blanches d'un bottin aux abonnés absents.

Elle descend à la Défense  et sa présence qu'un interdit ,entre deux silences tous deux à l'écoute mais solitaire dans leur monde.



06/11/2010
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