tisseur de poèmes

Cède sa grande place pour ne pas être statufiée ,célébrée
Mais sans sa performance ,elle serait restée inaudible
Ne se pose jamais sur son coeur
Toujours rebondi d'un battement
Des mots intouchables :frissons tremblements qui font bouger ,secouer
Il n'y a plus qu'à tirer l'échelle de Richter
Ce qui marque et creuse donne lieu à des rigoles 
Mais une impression qu'il me faut imprimer
Ou bien mettre dans mon répertoire
Dans mon écriture des lettres s'entrechoquent 
Mais sans éclats ,sans froissements
Sc,oe 
Dire les émotions sans écorcher
Toujours des lettres qui s'y collent en majuscules de première phrase
Comme un je 
Et d'autres minuscules plus petites qu'un atome
Qu'il faut faire crochu pour attraper un regard , une langue 
Au bord de mes mots les vagues viennent mourir
Ou étirer encore quelque force entre les blancs de séparation 
Où vont les ondes ? Sur quelle fréquence radio ?
Je n'entends que le bruit qui les cause 
Et son visage à elle qui vient que s'abreuver d'un regard dans l'eau
Et que j'ai pris pour Narcisse
Y a t-il dans son corps des veines croisées pour conjurer le sort ?
Quand je vois la crête des montagnes ,où est le coq ?
Quand le soleil se lève ,je les vois mais le cocorico est inaudible !
C'est parce que je n'ai pas lu le quotidien de ma vie
Que ta nouvelle va tomber 
Y voir des étoiles d'Europe tourner autour de ma tête 
Ou être dans un au-delà de l'au-delà :là haut 
Maintenant qu'il voit ce qu'il a vu avant 
Fait-il partie d'une voyance aveugle ?