tisseur de poèmes

tisseur de poèmes

sur le balcon

Regarder toutes les lumières de la ville 

Irais-je vers la plus éclairée ,la moins éclairée 

Où pourrais-je trouver toute la chaleur humaine 

Sans avoir l'impression de rester éteinte 

Je n'ai pas envie de t'allumer pour te voir partir en fumée 

Comme le temps d'une pause cigarette

Sur le balcon , je suis bien seule

Dans la nuit on croirait que je suis de face  ou de dos

Si l'on ne voyait pas mes jambes avec les genoux contre les barres horizontales

Mes bras écartés forment avec la mi-corps un grand abat-jour

Qui aimerait s'allumer et s'éteindre ,comme une langue codée 

A ma gauche une grande tour ajourée 

Debout comme une grande tour ,ajourée de mes jambes et de mes bras

Ces derniers en courbe comme les coupoles à ma droite

En espérant qu'en face quelqu'un me verra 

Comme si toutes les lumières de la ville étaient des yeux

Dans la rue, je  ne serais  que petite  et  insignifiante 

Là où je suis je domine 

Je suis aussi peut-être seule car tu viens de partir 

Je ne sais pas où te trouver du regard pour te faire un au revoir 

Je suis peut-être rentrée bredouille 

Et je regarde encore une fois si je n'aurais quand même pas oublié quelqu'un 

je me suis peut- être habillée pour faire venir quelqu'un 

Pour avoir l'impression de survoler  la ville  dans mes pensées  comme super woman 

Je n'ai pas froid pour t'attendre 

Mais quand toutes les lumières s'éteindront  

Je ne serais plus qu'une  statue dans son drapé de nuit 



18/11/2011
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