tisseur de poèmes

télescopage 
Les mots d'ailleurs
D'un univers poétique
Mots chargés d'un passé périmé 
Le poète y croit si fort 
Qu'il plonge le lecteur dans la même folie
Il essaie de ne pas trop charger la branche de feuilles
Pour ne pas la faire tomber dans l'abîme
A la cime de l'arbre ,la voix perchée lactée
Cantique d'une étoile qui chante à l'autre bout de la galaxie
Dans son train de vie qui tire la nuit
De la couchette de son wagon lit ,le monde va s'endormir
Mais pas sans avoir baisé les doigts de clavier d'un piano
Musique de nuit en robe de chambre d'un orchestre
Il avait souvent entendu dans son enfance 
Aller décrocher la lune
Chose simple quand il croyait qu'il suffisait de tendre
La main pour l'attraper
Il ne l'a jamais fait de peur de déclencher l'alarme 
D'un mur de son
La vitesse lumière qui prend son temps pour ramener 
Et les vents ici bas qui balayent tout ce qui se passe avant 
Dans sa collision entre le lecteur et le poète
La création d'un monde poétique
En regardant de plus près à travers le télescope 
On peut y voir la constellation du livre de poche
Et son mouchoir d'adieu