tisseur de poèmes

tisseur de poèmes

Un appel

Une feuille blanche qui s'agite ,le taureau d'une écriture

Tu regardes la vitre 
Comment serais je dehors ?
Tes doigts glissent sur la vitre embuée 
Arracher le reflet

Ta présence muette arrime l'espace 
Ta place ne pouvait être ailleurs 
Je cherche à t'actualiser 
Mais l'intimité compte plus que l'originalité 

Deux points qui brillent dans le noir
Besoin de se rassurer d' une petite lumière dans le noir?
On dirait des boutons de manchette et l'habit noir d'une sortie au
Spectacle
Deux brillances comme une mer qui a ses vagues pour s'exprimer
Boutons de nâcre fermés comme une huitre
En écrivant j'avais poussé le vers où 
Pour que rien ne s'en échappe 
Fermer la verrière et elle devient opaque
L'exercice finit il ne reste que les petits yeux brillants
Qui se sont habitués au noir
Dehors on entend les applaudissements comme le bruit d'une averse
Dans le noir quand un souffle se produit on ne sait jamais 
Ce qui a été déplacé
Si les lèvres voyaient 
Les yeux embrasseraient du regard
Si les lèvres voyaient
Les yeux mangeraient du regard
Si les lèvres voyaient
Ce sont les yeux qui en diraient long
Des lèvres qui ont une autre fontion 
Parce qu'il y a la langue 
Yeux fermés ,lèvres ouvertes jusqu'au fond du regard 
Ce sont les joues rosies qui remplacent les lèvres
La langue comme une main qui étreint et caresse
L'ex/citation d'une oeuvre littéraire
Droit de citer
Langue de bien /séance
Rapport à l'appui de ce que l'on avance
Deux points
Sourcils et cils guillemets 

Tu avances penchée 
Vers l'avenir 
Quand tu te retournes vers la mer 
Tes pieds sur terre 
Tu grandis jusqu'aux nuages
Tu alignes les mouettes et les goélands sur chacun d'eux 
Comme une écriture codifiée
Et le vent qui pousse les nuages remplis 
Comme aller à la ligne sur une machine à écrire 

Dis tu viendras dimanche ?



10/07/2021
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