tisseur de poèmes

Etre poète ,le moteur d'un monde en disparition
Ne pas tomber sur le dernier personnage 
Créer une fiction du futur pour ne pas laisser une mémoire de soi
Avancer dans les écritures ,laisser les couler les premiers jets 
Comme l'eau froide avant d'obtenir l'eau chaude 
Ne pas laisser un vide d'expression
Offrir de beaux mots comme des fleurs pour faire venir 
Pas de mots qui arrivent trop tard 
Un vocabulaire qui se dérobe pour énoncer
Pencher le regard vers ce qui s'écrit dans un filet d'oxygène
Quitter cette vie que je n'aurais plus vers celle que je n'aurais pas imaginé
Avoir une gueule de bois d'amour
Pour elle qui rougit sauf des lèvres 
Qui attend mon tu me plays ,que je me mette à genoux comme sur un prie dieu
Etre hors bord de l'horizon ,debout face à la mer sur l'estrade de sable
De quoi ai je encore besoin face aux vagues ourlées d'un jean de mer
Laisser mes empreintes de pas au cas où la mer s'en irait 
Regarder l'univers et s'interroger
Est ce que les étoiles vont coïncider si je le plie en deux ?
Je traverse les langues dans une dimension monde
Je prends un casque d'astronaute dans cet espace monde 
Je fais entendre ce qu'il est par mes émotions , par mes sentiments
J'ai toujours peur que les choses reviennent en boomerang
Etre en dehors du monde ,se prendre pour juillet août ...
Je frotte mes semelles desquelles sortent les étincelles
Un lieu de beauté
Devant un bleu solide au sable blanc de sel 
Je mets bout à bout les ornières pour en faire des tuyaux d'écoulement 
Redonner de la fluidité 
La poésie rend son vers dicte devant la rigidité
Car le vent ne sait pas siffler ...la fin de partie 
Pour un silence propre 
J'étrille une guitare pour que ses cordes chantent des trilles
Entendre l'oeil me dire 
-Tu n'as pas vu
Que dans l'architecture de mon texte 
L'homme revienne habiter 
Pour reprendre une belle citation
La lumière s'est donnée à voir par l'ombre