tisseur de poèmes

Sur la mer de nuit
Son air de shoule musique
Celle d'une mer agitée qui a pris le rythme
Sur le rivage d'un drap de sable blanc
Je suis noire
Sous une pluie de soleil
Ma chevelure seule est blonde
Mais à la lumière du jour je ne suis que blanche
Alors je coure après la nature
J'implore le ciel
Pour occis/dent la blancheur
Me faire caméléon
Rien que la couleur du temps , s'il vous plaît
Comme la poètesse agit par mimétisme
Prendre la peau de tel ou tel personnage
Elle écrit de ses mains
Qui restent pourtant vides
Elle voudrait que ses souvenirs deviennent des souvenirs de voyage ramenés
Pour qu'ils soient comme Pygmalion
Devenir réalité
Mais dans ses mains
Les ficelles de ses lettres
Mettent en scène un pinochio
Sur un tigre de papier
Sous sa langue la saveur d'une poésie
Qui met l'eau à sa bouche
Mais sans le bateau passager qui arbore ses couleurs
Rien que quelques gouttes du sang-mêlé
Toujours en train de s'écrire
Sans relâche
Sur le chemin des mots elle cherche la couleur d'un style
Sur un instrument de musique la couleur sonore d'un morceau
Voir de toutes les couleurs