tisseur de poèmes

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Une journée sans Dieu

Ecrire un bon coup de crayon 

Comme rire ou pleurer un bon coup

Une pieuvre qui jette son encre  et s'enfuit 

Ses bras s'étreignent sur eux mêmes , son regard  en proue comme une sirène 

Un mélange d'ombre et de soleil ,qui rit , qui pleure 

Une illumination tardive de ce qu'il était  quand il n'est plus 

L'expression tardive d'une émotion parce que retenu   à une résistance pour empêcher 

Même si tout était  écrit  et devait se réaliser  tel qu'un Dieu l'avait décidé  

Ventouses des vers qui aspirent tout  ce qui reste d'humain pour repartir Dieu

Toute la lumière  pour  nous  ramener avant  la création 

S'attacher à un bout de chandelle parce que l'on sait  qu'elle sera consumée  rapidement 

Mettre à sa hune la découverte  lorsqu'on est à mille lieues de penser 

Voir la terre  lorsqu'on  s'approche de la côte d'alerte 

Espérer un retour de flamme  quand la tempête a tout soufflé

Etre désarmé  lorsqu'un grand s'en va

Parce ce que c'est lui  qui nous mettait dans le monde

Qu'il faille gouverner seul  s'ensuit  le silence d'une dérive  

Là  où l'on veut  en venir  ,on essuie un refus 

Une vague qui avance assourdissante   comme une menace  et nous fait reculer  

Se jeter à l'eau pour être confondu , être mouillé  pour ne plus à avoir à subir  

Montrer  sa lucidité   par une résistance  à l'air du temps qui dessèche 

Jusqu'à puiser encore moins dans ses souvenirs  pour garder quelques  réserves 

Mais à force de trop charger la barque  , elle s'enfonce et se noie 

Plus on se souvient , plus on s'éteint  car ce n'est pas la priorité de l'heure 

Jusqu'à l'aubestination  se résigner   à vivre  sans Dieu 

Le samedi a même donné  raison à cette résignation 

Ce n'est qu'au moment même où la Nature a manifesté sa douleur 

Que les éléments lui ont rendu hommage  que l'homme s'est aperçu  qu'il était différent 

Seuls les hommes entre eux se manifestent  quand quelqu'un part 

Il faut que la terre se fâche pour que l'homme implore  un Dieu 

Mais cela ne l'empêche pas de redire 

S'il y avait un Dieu ,il aurait fait 

Comme s'il y avait toujours des journées sans Dieu depuis ce jour là 

Pourtant nos semblables  qui nous ont quitté  sont priés  pour un repos éternel auprès d'un  espoir quasi religieux 

Comme si les hommes   dans un ultime pardon pour ne pas savoir  ce qu'ils  font 

Se donnaient un on ne sait jamais comme incertitude 

Quand on se rend dans un musée , la toile des grands maîtres nous rapprochent tant  d'un Jésus , d'une Marie

Alors que nous ne connaissons pas leurs vrais visages , nous aimerions que ces êtres de lumière descendent du tableau 

Pour faire connaissance 



06/04/2012
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