tisseur de poèmes

tisseur de poèmes

verticales

Son vocabulaire est identique  

Il n'avance  pas

Alors il décide  d'employer d'autres mots , d'autres tournures 

Pour enfin avancer

Peut-être perdu dans l'immensité des mots 

Il se réfugie  dans un milieu clos protecteur

Voir défiler les mêmes regards sur sa prose

Son cercle de lecteurs et de lectrices

 Il aime à s'abandonner aux mots dans un acte texuel 

Sous la lumière métallique ,un jour de ciment gris 

Il construit des phrases abris 

Les abris bus  d'un poète à son heure 

Orpailleur de soleil

La moindre pépite  de rayons 

Il aime quand il se met à briller sous la pluie

L'arc en ciel porte les couleurs

Une poésie ambulante  dans le monde des idées 

Hep taxi 

Des fois il prend prétexte  à recouvrir  un mot 

Qu'il entend partout 

Comme pour un anniversaire qui donne une suite

Il n'aime pas que la langue reste figée 

Faire un journal 

A la fin tous ses mots bout à bout  : une vie 

Se mettre dans la situation de quelqu'un qui regarde une femme

De face , puis ses versants 

Composée de petites îles sur lesquelles on s'attarde 

D'îles en îles jusqu'à la presqu'il

Puis  en  fin de carrière  sur le continent 

Le jour où il a pris son stylo et s'est mis à la verticale

Ses premiers pas d'écriture 

Précédé d'une  longue période de découverte au sol

Pour préparer  ses pages , ses toiles

sa fin comme celle de tous les humains

Une ligne d'horizon , un encéphalogramme plat 

Mais une ligne tout de même 

 

 


03/11/2013
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