tisseur de poèmes

A la pointe du jour quand je me mets à écrire 
Au Petit jour comme une naissance 
Les premiers cris des mots quand ils seront lus 
Dehors il pleut , je vois les bosses des montagnes 
Des coquilles d'escargot ,danser la coquille :ronde funèbre
De part la fenêtre ,le pays accidenté 
Comme si défilé si vite de la fenêtre d'un train :un accident
Les gouttelettes sur les carreaux ,des embruns 
L'écume en forme de dents 
Le bateau chaviré qui montre sa coque tambour 
L'endroit désolé comme s'il s'excusait 
Garderais je le silence devant ce que je ne peux  
Ni dire ni penser 
Cette nuit elle a donné une forme en se donnant
J'y ai découvert ce qu'elle donne à connaître
Prenant et comprenant
La raison effectue l'amour 
Mais nous, nous l'avons fait 
La mer avale en remplissant 
Nous nous sommes remplis puis couler dans un sommeil
Au fond d'une abîme le rêve sur une cime
Sur les pieds d'une poésie l'éclairage est resté allumé 
Tout le jour on élimine toute variation incontrôlable
Calculable ,permanent , prévisible, répétable , reproductible
Dématérialiser 
Garde ce que la pensée peut se garder à disposition
Sans résistance de la matière 
Cette nuit nous avons fait des vagues
Nous avons fait jouer le bois d'un bateau