tisseur de poèmes

Trinquer avec ma page remplie de verres
Cristalline dans laquelle tu peux la voir
Haut perchée sur ses talons
Son style aérien
Seuls les nuages la prennent en filature
Je suis saisi par un trouble
Une brume lorsqu'elle descend sur terre
Je dois la laisser reposer
Comme la petite boule que l'on agite
Celle qui fait de la neige
Retenue par l'image qu'elle a d'elle même
Comme si sa chevelure était retenue par un fil
Son corps : le poids de sa propre féminité
Passion brûlante comme un astéroïde
Nous nous consumons
Dans l'axe du miroir : le verre réfléchissant
Je regarde si c'est bien moi , si c'est bien elle
Tout est si furtif dans ce monde terrien
Tout bouge autour de moi
Comme si elle restait en activité pour redécoller au moment venu
Pourtant pendant l'amour , je m'économise
Pour faire durer plus longtemps, ne pas épuiser toutes les richesses
Tenir jusqu'au bout sur son corps futur
Ton ventre , tes cuisses ... tout à l'heure
Quand je descends sur elle
Le reste de son corps doit se rappeler suffisamment
Pour ne pas se sentir abandonné
Quand arrive l'orgasme , il est déjà trop tard
Tous ses réacteurs sont à pleine puissance
Seule satisfaction lui avoir donné assez de plaisir
Cela me rappelle la publicité où la femme se jette , à la fin ,dans les bras d'un astronaute
Là c'est elle l'astronaute !
Et puis ne dit -on pas dans une langue moins châtiée
S'envoyer en l'air ???