tisseur de poèmes

Mémoire épisodique ?

Ce qu'on appelle le déjà vu 

Allongée sur le côté , tu penses

Comme si tu voulais  qu'il en rajoute à la scène 

Comme si tu voulais un autre décor  , une autre réplique

On peut dire , faire  de si différentes façons !

Oublier  cet acte  manqué dans le passé

Oublier  ce mauvais rendez-vous 

Je me suis trompé  , je l'ai cru différent

Ou bien  apprécies tu  ce temps de tendresse 

Tu lâches  prise , tu te détends 

J'ai besoin d'une pause  tendresse

La vie est si prenante  , portée  vers l'autre 

Collègues de travail  , besoin matériel 

Soi moi  , un parfum "égoïste " , se faire du bien 

A force de donner , tu es plus pauvre  

Tu mendies pour survivre 

Tu t'épuises 

Mais ce n'est pas pour autant  apporter plus d'énergie  au donné 

Je ressens , j'écoute  le donneur

Je suis plus réceptive 

Ma peau se lisse pour laisser glisser la tienne 

Je retrouve   mon corps 

Je prends conscience de chacune de ses parties   

Ne plus courir , marcher  : des pas utilitaires , militaires , volontaires

Un partage  gestuel  pour construire un amour 

Faire l'amour   , c'est faire  d'un nom  une passion , un désir

Faire son travail  , on te donne quelque chose de concret à faire 

Là c'est être avec  une personne avec  qui je voudrais faire 

Mettre en images des sentiments , des sensations 

Mes yeux se préparent à regarder 

Mes lèvres se préparent à regarder 

Mon nez se prépare à sentir

Ma peau se prépare à ressentir 

Je ne porte plus rien 

Le poids  du monde , du stress  , de l'anxiété , des ennuis 

Le poids  des vêtements 

Nue je me sens libre 

Je peux accueillir la légèreté de l'être 

La plume qui saura me chatouiller 

Me faire rire 

Comme un avion sur la piste près à décoller

Partir dans une folie amoureuse  

Ce qui m'entoure n'existe plus 

Je suis dans les nuages 

Je fais tout ce qui me plaît , me vient à l'idée 

Sans réfléchir , sans but  

Il est temps que je me retourne 

Que mon nez prolonge mon regard 

Ses lèvres posées sur les miennes

Je ferme les yeux

Nous sommes ailleurs

Qu'on nous dérange pas