A se souvenir
Je ne sais plus comment défaire cette robe
Cette robe d'une première fois Je retiens cette robe qui est descendue jusqu'au niveau des aisselles Cette robe blanche d'une première fois J'ai la tête penchée à droite, mes yeux baissés sont dans le vague Je pense à ce que nous avons faits Mes mains se croisent en guise de pudeur sur ma poitrine Je ne peux me déshabiller là en imaginant ta présence Montrer mon corps à la vue d'une pensée même chère à mes yeux Quand je t'ai rencontré tu ne m'avais pas dit pourquoi Je ne savais que le comment de notre rencontre Le reste n'était que commen/taire On s'était accordé nos pas , nos regards sur une partition commune Nos lèvres sur un air commun ,le lieu comme un orchestre de chambre Dans le hall accoustique de nos bouches résonnaient rien que Pour nous ,nos baisers Nos paupières fermées comme les portes d'un théâtre au Commencement de la pièce Deux corpsristes d'un opéra ,sûrement ma robe blanche Comme celle d'un médecin ,une opération à coeur ouvert Je ne sais plus comment déboutonner plus avant cette robe Comme s'il n'y avait que toi qui puisse le faire Rien ne pourra remplacer cette ouverture Devant un autre qui attendrait mes ouvertures Pourrais je balbutier un mot? Sauf à le regarder de mes yeux judas Et évader ta pensée par le soupirail Ou à sauter dans une trappe comme pour dire Attrape moi On a d'ouverture sur un être que si on en est aimé Les corps ont des fentes Les nôtres ont encore un interstice Ce qui est chatte s'est enfui par la chatière Nos corps étaient à découverts J'ai été ouvert ,ouvré par toi Un jour ouvrable à côté de ma nuit sans toi Quand tu ouvrais ton jeu à coeur Mon demi d'ouverture , un toi ouvrant Lesboutons de nacre de ma robe se referment désormais Comme une huitre |
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