tisseur de poèmes

Petit Poucet ,tes yeux suivent mes pierres
Tu es cette femme d'en haut car tout en bas 
Tout n'est plus qu'enfer
Mes yeux se sont défenestrés 
Au sol dans les bris de glaces ,mes reflets cherchent ton regard 
Se voir ,se consumer dans une passion de glace 
La page blanche d'un hiver sans flammes
Je tâtonne l'air-trous d'air , je trébuche sur les ruines ,je tombe dans les cratères 
Plus loin les tentes de fortune des sans logis
De fortune face aux argenteries des fils de fer 
Eternelles sont les pierres arrachées à la jungle humaine
Dans le coeur de cette ville athéiste 
Sur cette pierre je construirais mon église mais pour prier qui ?
Toi là bas ,outre atlantique ,récipiendaire de mon Histoire passée
Ici moi dans le monde sous-marin des larmes
Dans le monde des écorchés ,genoux et mains ensanglantés 
Les débris d'un monde présenté sous plusieurs angles
Enfermé comme dans un rectangle , carré , cube
J'entre et sors du sas :je ressasse 
Je projette en boucles 
Emporté comme par des ballons 
La nuit la plus noire laisse éclater, laisse abuser, laisse harceler
En ces temps de commémoration des guerres ,:première ,seconde
Ma situation te fera écho même d'un souvenir
Ici les vagabonds arpentent loin des clichés un pays immense qui reste à reconstruire
Je transmets une histoire orale qui s'échappe de mes pensées
Je n'ai plus rien pour écrire 
Fin de mot happer pour ce qu'il reste encore à sauver
D'un what Happens ?
Est ce plus beau quand c'est inutile?
Quand tout ne sert plus à rien 
Toi sur une table guéridon tu fais venir mon esprit 
Tu ne veux pas d'un disque double face
Jean qui rit et Jean qui pleure
Si ma plume n'a pas été visionnaire
La tienne sera la gardienne d'une révercibilité
D'un triomphe du poétique 
L'histoire d'après