tisseur de poèmes

Se réveiller dans le noir 
Un mot idée 
L'enlacement du vide et du plein 
Dans une doublure lumière 
Sur la grande scène il donne tout son sens 
Le rideau levé : les yeux qui s'ouvrent 
Pour lire ,regarder 
Maintenant il faut jouer jusqu'au bout 
Assumer son écriture 
Si les yeux ne lisent plus , se ferment 
Si le lecteur pense à autre chose
Tu as raté ton entrée 
Peut-être pas les bons mots pour ce public 
Je n'étais pas en forme 
J'ai quand même voulu écrire pour être commercial
Peur d'être oublié 
Une suite de mots , un effet , étirer , remplir 
Le lecteur n'a pas besoin de te lire tous les jours 
Il aime la variation pas la répétition 
Ecrire c'est se relire mais des fois 
Déjà dit , pas bon ,ratures , surcharges
Pourquoi hier pas aujourd'hui
Manque de matières 
Pourtant je t'aime ne le dit jamais assez 
Trop souvent pars sur des évidences
Pense que tout le monde connait ,éprouve
Alors je passe sous silence
On ne pense pas assez que dans la durée 
Il existe la fixité et le mouvement
L'écriture peut rester en gestation avant d'accoucher
Et puis beaucoup se remuer ce n'est pas être dans l'action
Et demain si tu lis mieux sur le même thème
Je serais oublié ou rappelé comme unique
L'innocence ,je ne savais pas 
Je ne connais pas tout
Ecrire c'est aussi une certaine naiveté 
Je ne sais jamais 
Ce ne sont que des mots 
Oui mais un mot qui devient réalité perd son mot 
Il devient geste ,action concrète 
Un mot c'est en attendant 
Un mot c'est un récomfort 
Une autre voie 
Le lire pour y croire puis le dépasser
Sinon une bibliothèque ambulante
S'en servir ,n'est pas jetable après usage
T'écrire car nous ne nous verrons jamais
Se prendre les mots pour en rajouter ,contester ,approuver 
Tiens déjà tout cela