belle lu rette
Rentré depuis une semaine seulement
Proche par le souvenir et lointain par la distance
Mais est-ce que le souvenir a une distance ?
Quand il marque page , je retrouve le chapitre
Partir à tant , arriver à peu
Que n'ai je pas découvert ?
Au bout de mes périples serais-je nu ?
Ni tout à fait le même , ni tout à fait autre
Ni tout à fait dehors , ni tout à fait chez soi dedans
Juste étrange
Sans aller , revenir avec
L'avion prend son son aile tous les paysages traversés
Ses hublots sont comme les yeux d'un dieu aérien
Une traînée dans le ciel comme un fil qui s'effiloche
Pendant le trajet
Mon oeil vague , mon corps qui flotte comme dans un habit trop grand
Mon âme chiffonnée comme un brouillon
Se demander avant qu'il ne soit trop tard
Réussir à se rencontrer
Ses photos et la vie du pays indigène se confondent
Arrête une scène le temps d'un clic
Puis le lecteur d'images s'efface pour redonner vie à ce qu'il a photographié
Il s'attache à l'un et à l'autre
Il ne peut défaire un regard
Gourmand , il goûte plus qu'il ne faut
Dans l'abîme tout pousse de travers
Mais il a atteint des sommets hauts en couleur
Toutes les petites graines de ses chemins
Bien arrosées d'une écriture fluide
Lisse , peaufinée comme la peau douce d'une femme
Beau aime , jamais rangé
Son livre d'images sous le bras
Toujours une hissetoire au bout de ses horizons
A son retour
A l'atterrissage
Tout commence à chuter
Enveloppé de lumière
Ce qu'il croyait en train de briller , brûle
Il devient terre à terre
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