tisseur de poèmes

La blancheur de l'eau qui tombe d'une cascade
Elle s'évade 
Maintenant une brume
Qui habille les formes 
Qu'il ne faut pas toucher 
Sinon elle s'effiloche
Tout comme l'eau qui perd sa blancheur quand on la prend 
En coupe dans ses mains
Maintenant des nuages
Tapisser le ciel bleu 
Qui tombent en pluie
Des averses comme des herses 
Ne plus sortir d'un château 
Les moutons d'un enclos de mer 
L'écume des vagues 
Par les doigts de harpe d'un vent 
La feuille d'un écrivain 
Un grand instrument à cordes 
Ses lignes de texte 
Ses mots chansons à texte 
Je regarde comme derrière une baie 
Pour ne pas effaroucher ses motifs de blanc instables
Des blancs qui ont chacun leur place
Et sur des bancs sans l pour les regarder 
Casser la vitre 
Et le blanc comme ange s'envole
Laisse un blanc dans nos mémoires 
L'univers lui a ses trous noirs 
Comme toute chose que l'on veut appréhender 
Mais sans atteinte sinon elle s'évapore 
Comme si l'homme n'était pas prêt pour elle
Ou qu'elle appartienne au très haut