tisseur de poèmes

Ma cage thoracique comme la charpente d'un navire
Sur la mer vide de vaisseaux 
Les vagues font office de voiliers
Avec leur écume blanche 
Mes expirations avancent solitaires 
Mes inspirations absorbent le temps 
D'une ligne d'horizon comme une barre transversale
Je me tracte au-dessus pour y voir dans l'effort 
Quelque terre
Mais ma poitrine résonne à claire voix 
Que le chant de l'eau pour une mer vide de terre
Rien sur lequel échouer 
Les nuages ,le choeur d'une tragédie grecque
Déferle une vague ,elle se déploie plis par plis 
Et cette figure du double , qu'est le vent
Souffle triomphant 
Et d'un vent qui tombe 
Voilà le bleu d'un ciel
Mon souffle monte et descend comme une vague 
Comme il ferait les gros yeux
Mais retombe ,pourtant j'ai du souffle
Mais je n'ai pas l'aplomb , le pied marin
Le souffle court ,haletant comme une toccata
Souffle coupé par les lames d'un clavier de côtes 
Un courant d'air mais l'inspiration du poète s'engouffre
Avant que la porte ne claque
Un souffle qui attend une réponse ?
Non rien que du vent 
La nuit , quand pas un souffle , où est la danseuse étoile ?
Relier les constellations entre elles , y voir Dieu 
Quand à la lueur du petit matin
Abasourdi ,la terre enfin
Une fleur qui se réveille, étire sa tige 
Les pétales le long de celle-ci
Tendre son coeur comme une offrande à la lumière