tisseur de poèmes

Le frisson du frais à l'ombre d'un texte
L'est de plomb ses semelles de mots 
Un wen-écriture en chinois-
Un quand qui ressemble à l'anglais 
Mais avec un t comme temps 
Tempête en mer qui se lève , se perd en route
Ou le vent qui insuffle son adrénaline 
L'écume des vagues comme le sperme
Pour violenter la terre ou pour arriver impuissant
Les vagues se montent et cachent les lignes d'écriture
Tout serait permis 
Tendre l'oreille par la lourdeur des boucles-ses rouleaux
Distendre les lèvres 
Entendre de loin 
Le flux impérieux des vagues qui s'emparent d'une épopée
Pour s'achever aux pieds du sable
Et l'homme aux bras pendants ,trop court 
Et l'homme qui aspire à la vie 
Se mettre à genoux ,être adoubé 
La mer rapatrie dans une littérature
Un espace où les textes rêveraient d'être accueillis
Ne pas écrire l' Histoire mais l'histoire avec 
Son monde des sensations et ses pensées intérieures
Ne pas écrire l'Histoire étouffée par les choses de l'extérieur
Ne pas écrire l'Histoire en perte de mémoire
Qui revit les mêmes drames
Ecrire l'histoire d'un au delà où l'on revient au monde 
Pour se souvenir des choses
Après une averse le beau temps efface 
Ce qui était problème remonte à loin
Le présent ne déborde pas parce que fugitif
Mais le passé et le futur oui
Ce que maintenant on pensait acquis depuis les générations précédentes
N'est pas pérenne , se désagrège
Du temps des romains il fallait être
Nécessairement être d'ailleurs pour être citoyen
La réalité ne voudrait plus laisser entrer par delà les mers
La littérature rapatriée se fait bègue
Les choses inertes n'ont plus d'âme
A quoi bon répéter les grands textes, relater les grandes aventures
Le poète a l'imaginaire et la révolte de l'esprit d'enfance
Les vagues sont une confrontation ,un coup de bélier sur le sable
Prendre d'assaut un monde qui se fait vieux
L'alignement des phrases de haut en bas 
Un texte d'échelle 
Ca va les enfants qui construisent des châteaux de sable
Comme les adultes leur lisaient autrefois des histoires