tisseur de poèmes

5 comme demie heure , avant l'heure totale
Rappel l'heure pleine
10 comme doigts prise en main
Je regarde le sablier
Sable : la marée qui descend , je marche sur la plage
La mer était si proche pourtant 
Une remontée vers la surface
Le plaisir de la fin 
C'est prêt 

Dans une salle de spectacles 
Le temps semble infini
Le applaudissements brisent l'enchantement

Dans les ténèbres , abandonnés
Le temps hautement présent
Tant qu'on se demande quand cela va t-il finir
Obsession temporelle
Parler à l'imparfait 
Pourtant perfection parce que sans failles je retombe 
Jamais abandonné comme si quelqu'un veillait à ce que 

Remettre de la distance 
Rouvrir de l'entre pour que l'autre de cet écart 
Puisse à nouveau émerger
ne pas tomber dans la lassitude du désir
Ne pas se laisser résorber, clore au sein du fini

Quand je reprend une lecture
J'y cherche précisément quelque chose
Après l'oubli je me mets vraiment à lire la deuxième fois
Je sais mieux ce que j'en attends 
Je sais quelle est la fin , le début 
J'entre dans l'épaisseur pour m'y enfoncer
Première lecture qu'un essai 


Le familier empêche d'entrer dans le singulier
Age avec 5 comme la demie heure
Age avec O l'heure 
De 1 à 4 , de 6 à 9 les minutes ; Laisse moi une minute à moi 
50 à mi parcours , la force de l'âge , l'âge de la retraite ...
On a toujours un âge de référence 
Et sa vie singulière ?