tisseur de poèmes

Un nuage qui s'étire 

Pour border la lune 

Pendant qu'elle s'endort 

Je sais que sa lumière est inoffensive 

La lune est une lumière de chevet 

Enchevetrée dans un sommeil

Je démêle la confusion d'un faux jour 

Prolonger une journée mal commencée

Pouvoir répondre  à celle à qui je n'ai pu parler 

Et si on commençait  par la nuit

Que nos rêves soient réalités

Dans lesquelles nous sommes si vaillants , audacieux , entreprenants

Il me faut un songe

Songe d'une nuit d'été 

Propice à tant de réalisations complices, coquines , amoureuses

Je t'imagine comme je t'aimerais te voir

Un metteur en scène 

Pour une scène de réel 

Une nuit américaine  sous le couvert d'un accent

Incognito ,

Tu en fais une drôle de bobine 

Tes pensées sur un arbre perché 

Comme un corbeau  dans la nuit renarde 

Tu vas tomber de sommeil 

Car c'est une grande démarcheuse 

Elle sait que tu dois dormir 

Alors tu achètes son silence 

Mais dans son silence tout se tait 

Même les idées 

Sa queue te caresse comme un bonsoir 

Elle remonte les draps 

Un baiser 

Puis tu deviens corpsvidé 

Ce à quoi tu pensais  un premier 'geai'

Tu n'as pas eu le temps de recopier, peaufiner

Tu comptes sur la pie voleuse  pour te  le rapporter 

Mais passéiformes dans la brume de tes yeux 

Et le corbeau dans un fromager 

Grand arbre tropical 

Et le corbeau la proie de n'importe quels rêves 

Lâcher la proie pour l'ombre