tisseur de poèmes

Dans la seule direction  où il me semblait possible

Où tout aboutit mais rien ne s'explique ,où tout se sent 

Celle d'un tout petit point en fin de phrase

Comme un pas dans le sable que la mer montante va enregistrer dans son agenda

Dans le ciel grisâtre qui attend la chaleur des bûches de rayon 

Tel un réalisateur qui attend  pour tourner son film 

Mais des fois on dirait que rien ne vient

Comme si le temps attendait notre accord 

Comme si une voix  te disait tu sauras le moment venu

Mais pendant ce temps tu as peur d'oublier 

Comme si réaliser était raccord 

Et le temps aux aguets d'une faille pour passer 

Je suis à l'épreuve d'une image  , d'une copie à remplir

Sans écriture , je ne suis pas moi ,je ne suis qu'un autre

Où l'autre  se prolonge  et étend son domaine , sa propriété

Il me faut une création de ma pensée individuelle 

Tel un fleuve qui prend ses marques

Etre à l'oeuvre

Inscrit dans cette encre tu es passé au néon d'un regard 

Pour voir si tu es bien de la nuit

Cette attente toujours quelqu'un d'importun qui prive

Je me sers de ma page comme un éventail qui masque le à vif

Puis quand tout arrive enfin , comme si tu allais partir d'impatience 

Tu n'as pas pu me lire , tu ne me liras peut-être jamais

Je resterais  dans une chemise  boutonnée de marque Poésie 

Comme un feuillet sans expérience

Parce que que le temps ne bégaye pas

Ne donne pas une seconde chance

Ou  tu liras ma connaissance

Ton existence

Métamorphose qui est devenue papillon

Pour te poser sur ce point 

Tu ne seras plus ce sans fin , sans fond

Mais une veine dans un bois , une pierre

Je saurais que je n'aurais pas dormi

D'hormis  car il existera un sauf , excepté  à la fin de mes rêves.