tisseur de poèmes

A quelques blocs notes d'un piano d'écriture 
Accompagné de roulements de vagues 
Le doigt du vent sur les cordes d'écume
Puis le clapotis des eaux en guise d'applaudissement 
Jamais un disque froissé à force d'être écouté
Elle revenait de Paris ,elle avait pris la route départementale
Cette rangée d'arbres qui s'écarte et fleurit à son approche 
D'un paysage
Une soirée à Paris , de sa fenêtre de chambre 
Elle regardait le pont de la voûte étoilée 
Dans le grand port du ciel ,tous les bateaux d'étoiles 
Et la lune phare
Le ciel comme un fleuve où passent les âmes
Comme le fleuve des morts en Grèce antique 
Puis le bateau mouche aux yeux colibri 
Vibrant ses paupières comme pour entrevoir quelque lueur
Dans ce bleu sans horizon 
Sur le pont qui reliait deux rives , elle observait
L'arche des silhouettes de tailles différentes
Qui avançaient au rythme d'un oiseau lyre 
Et la plume d'un oreiller qui écrivait cette nuit
Avant qu'elle ne devienne rêve