tisseur de poèmes

Caresse moi  de soie , de coton 

Enflamme mon corps de douceur  jusqu'à faire briller  mes yeux   

Glisse ta main sous mon vêtement  pour que mon corps apprivoisé  par ces premiers tissages  

Civilise  ton attouchement  tendre et affectueux  en amour dompté  

Touche moi du bout des doigts 

Mais pas d'un doigt mouillé comme pour tourner une page 

Que tes frôlements me donnent des frissons  , des hoquets de plaisirs 

Que tes lèvres par petites touches me fassent patienter  

Jusqu'au moment  où  mon corps chaud   demande à être dénudé  

A partager   la même sensualité avec  un autre corps nu , le tien 

Sentir la même étoffe de peau 

Sentir  que mon vêtement   se déshabille  d'une chaleur  contenue  

Libère  son ardeur  pour une passion  corps à corps 

Se toucher  l'un et l'autre   d'un fleur-et  de sens 

Bien que nous soyons déjà effleurés  de nos pétales vestimentaires 

Tant que nous ne sommes pas totalement à nu  

Au point de s'abandonner l'un à l'autre  

C'est que nous ne sommes pas encore dévêtus 

Je ferme  l'oeil pour assimiler   ce flot de caresses

Tandis que l'autre  reste ouvert pour vérifier  que tu es toujours là

Pour me montrer que  tu me désires encore 

Et que les premiers câlins n'étaient  qu'un prélude

Mes gémissements  ne sont   que des couplets d'une chanson  d'amour 

Que tu accompagnes de  tes mains sur mon corps piano 

Laisse moi aussi réaliser mes envies 

Exprimer ce que tu inspires

Modeler ton excitation  comme tu files mes cheveux entre tes doigts 

Lis sur  mon corps  toutes les réactions 

Satisfait  tous ses sursauts d'orgueil  à satiété 

Frotte   et exauce  le dernier souhait de mon génie-tal 

Que tes caresses répondent à mes espérances 

La position voluptueuse  de deux êtres assis , l'un sur  l'autre  

Enveloppés  dans leurs  bras pétales  comme une fleur qui se ferme ,

Le poète   lui  s'est servi  de la tige comme une plume  

Pour écrire son papier à fleur .