tisseur de poèmes

Fluide qui s'écoule ,coule la vie 
Mais aussi je retiens pourne pas manquer ,pour me souvenir
Peur que le flux s'assèche 
Des pays où l'eau potable se fait rare 
Triste de voir les bois morts transporter une rivière sans eau
En civière 
J'aime ces flots nomades , les flots de ta chevelure 
Mes flots d'encre pour un roman fleuve
J'aime les flots de lumière , les flots d'impressions
Les lames et l'écume pour une mer glabre
J'aime les flots de voyageurs , remettre à flot les bateaux 
Me remettre à flots ,garder la tête au-dessus de l'eau comme un 
Périscope ,un pariscope pour visiter Paris
J'aime le flot des paroles , tant à te raconter
Que le courant passe , 
Je n'aime pas ces propos raciaux qui remontent le courant
Ces vents de haine qui soufflent 
Rester sec parce que l'Autre me juge
J'aime la coulée verte qui traverse la ville
La coulée de métal pour la fabrication d'une cloche 
Les cloches de Pâques 
Ces cloches qui rassemblent la solidarité , la fraternité 
Je n'ai pu retenir mes larmes pour le son du glas cette semaine
Retenir l'eau pour des entrelacs 
Je n'aime pas l'eau qui rouille ,l'humidité qui transperce
Combien vive dans l'insalubrité ?
Asperger d'eau comme une bénédiction
Je n'aime pas ces propos qui éclaboussent
Un être humain à la mer ,dans ses larmes 
Toi qui me regarde ,la bouée de tes yeux 
Je n'aime pas ceux qui balisent leurs ports d'armes
Lisez ces vers flottants