tisseur de poèmes

Il faisait noir 
Je ne pouvais voir ce que j'avais écrit
Etais je vraiment en train d'écrire 
Du reste où était l'encrier 
Dans le noir une main qui cherche 
Et le noir qui file entre mes doigts 
Refuse d'être un gant 
Un noir à plume qui s'envole
Un noir que j'avais laissé entrer par la fenêtre 
Et le regard d'une vieille lune qui en a déjà tant vu 
Ne cherche pas à m'éclairer 
Mes pensées à force de tourner autour de la lumière 
S'y sont brulées et du même coup mon esprit 
Dans le noir le bal des ombres dont on devine l'extrait de leurs danses
Me reste alors l'écriture vocale sur une ligne de baguette
De chef d'orchestre mais que restera t-il?
Des braises mal éteintes 
Pour bien écrire sur toi
Il faudrait être sorti de ce noir
Lettre de chère qui retire ses gants noirs
Sous la chemise blanche vapeurs de mots 
Qu'hument mes yeux 
Attendons demain qui de ses doigts de gant blanc 
Pour ne pas abimer, respecter 
Prendra ce qui est retenu par la poussière 
Que le noir a laissée 
L'empreinte de mon écriture 
Ou de la tienne va savoir ?