tisseur de poèmes

un souffle d'artifice

j'ai l'art de  me plaire :ongles vernis ,rouge à lèvres

il confesse mon faible 

l'art d'être maître des coeurs

avoir l'h-labile-té d'une permanente d'un jour

bien que sujette aux éclipses du démaquillage

le fard code signe d'une puissance réduite 

le code à barres parallèles de ses cils et sourcils 

s'abandonner sans réserve à son charme 

corps de réserve sous le drapeau tricolore: rouge lèvre ,blanc visage et noir mascara

entrepeau où se resserre les étreintes 

le magasin des décors :colliers , boucle d'oreilles, bracelets 

oeil qui regarde la vitrine et fait montre de son pétillement 

faire étalage de ses couleurs 

dépenser la somme de ses fonds de teint 

comme une corbeille de fleurs,ses pétales,

regards ambulants éventaire ,étals comme une mer inoffensive 

yeux qui se fondent en eau

micro-onde de rougeur qui inonde son visage

mouvement ondée de ses cheveux 

c'est qu'une devanture derrière la façade 

il se fond en douce caresse  sur son visage

 comme une face à main

art décoratif d'une esthétique féminine qui donne tout

son art consommé détruit le soir , reconstruit le matin

des hommes artificieux et intéressés ,toujours à satisfaire

mais les voilà bien avancés

toutes les finesses d'une beauté 

et les maladresses d'un retour à l'envoyeur

défeintes qui trompent la mort 

l'épaisseur d'un rêve simple 

feu d'artifices par le nombre et la rapidité des images

elle se détourne d'elle même pour le divertir

même bien ferrée  ,tout peut dérailler

déjouer pour ne pas confondre.