tisseur de poèmes

C'est la première fois que l'on me montre autant d'attention 

Moi qui croyais être noyée  au milieu d'une foule indifférente 

Je n'ose même pas te regarder 

Car je ne pensais pas être  présentable

Alors mes yeux se portent  sur la rose que tu m'as donnée 

 Si rouge sur ma robe toute blanche 

Si bien qu'on ne voit plus qu'elle 

Fragile  comme une idée toute neuve 

Que l'on ne voudrait pas froisser 

Ma robe  est  déjà plissée 

Par tant de gestes  , de formes

Alors que je n'ai jamais  encore marqué  mes bras  tendus  vers  toi

Ma hanche d'un pas de danse  , mon corps de femme 

Dans ma tête , je ne suis  rien  qu'une première fois

Qui voudrait garder  ses premiers plis pour un seul homme

Mes doigts crispés sur le bas de ma robe forment un petit berceau  

Dans lequel je couche ma rose 

Comme si la rencontre  de nos émotions avait donner  naissance à un enfant 

Que nous avions baptisé  d'un prénom de  fleur  :Rose

Mes cheveux  frisés comme les plis de ma robe 

Mes cheveux  que je ne coiffais jamais 

Comme si je voulais me fondre dans une robe déjà servie 

Comme si je ne croyais plus en moi 

Juste pour  vivre , sortir   matériellement 

Le haut de ma robe comme un noeud papillon  qui ne reste que quelques instants 

Vient de se poser  mais mon corps de nymphe 

Encore si lisse 

Suis -je digne de te recevoir   

La couleur m'ira t-elle aussi bien qu'à la rose

Si je te regarde

Serais  -je  la rose épanouie   

Ou le simple  souvenir parfum  d'une rose qui a  déjà perdu ses pétales