tisseur de poèmes

tisseur de poèmes

Journée particulière

Temps qui s'étire comme au lever
Consacrer un peu plus aux demandes
Je n'ai pas le temps en donner
Une minute à soi prendre en charge
Aiguille du temps se fait Cupidon
Coeur de l'éphémère
Un temps horaire
Ne pas attendre
Si je ne dois être qu' une oeuvre de tableau
Est que seuls les artistes sont humains
Ne suis je fait que pour les rêves ?
Dans la foule que tu croises 
Qu'est qui passe le plus vite ?La foule ou toi même ?
Sur une table de café littéraire
L'endroit où écrire 
A travers la vitre lire la presse 
Comme ceux qui lisent les journaux au coin presse d'une artère principale
Dans certains pays
Chez nous à Paris c'est le kiosque porte parapluie
Où la presse attend d'être dépliée 
Une écriture en coli/maçon
Construire 
Une vitre qui se remplit comme un verre 
Maintenant tout en haut 
Encre se dilue comme le sirop diabolo menthe 
Flotte la paille crayon
Est -il encore possible ?
Rien qu'une éventualité 
Un soupçon de chance 
Poussé par le vent 
allumé de lumière
Entre voir 
Paupière est ouverte 
Joindre les mains pour plus de force 
J'ai cru entendre 
D'un murmure , une petite voix 
d'un frisson un câlin 
Tout comme si cela devait advenir 
Je le sens 
On se dira au revoir, on s’écrira , on fera la prochaine fois
Se revoir , ce n’est plus se reconnaître 
Comme si le retour au pays nous avait fait oublier
Envoyer des mots
Des mots graphie et l’image mortelle 
On a envie de faire avec d’autres
Comme s’il fallait du sang neuf 
On ne se retourne pas 
On ne marche pas à reculons 
On marche dans les pas déjà tracés 
Pour ne pas savoir où l’on va 
Pour ne pas faire mal 
Un voyage en commun 
Puis chacun reprend son porte bagage 
Ferme la porte 
En voiture



03/09/2020
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