L'indienne
Seule dans le boudoir
A l'abri de la danse des loups
Tu te retrouves carnaval introverti
Loin de cette meute extravertie
Tes bras délacés sur l'accoudoir
Sur ta joue pochetée par l'amer de tes larmes
Fruit d'une veine tentatrice
Qui se fait du mauvais sang
Tes larmes rigolent des fossettes
Qui coulent ta peine
La peinture de guerre de tes lèvres
Affûtées comme des cigales en fièvre
Du haut de ta chair, ton orgasme
Sous les galops pressés d'un fouette décoché
Le burlesque d'un arc débandé
Une langue affétée qui a manqué sa cible
Au moins tout ton corps mouillé
A qui ne plusse
Pour hisser ta plume
Et nager à l'indienne dans les oh de ton maître
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