tisseur de poèmes

La lumière se braque 
De grands oiseaux dans le ciel sont à venir
Une lumière qui perce la nuit 
Pour atteindre un jour
Alors que ces grands oiseaux ont des yeux de nuit 
La lumière devrait se faire nuit 
Pour qu'ils y entrent dedans 

Flou je ne sais pas ce que je vois
Ta voix pour m'orienter

Mes pieds sont mous la terre a fait ses pas
Je sais que tu avances 

Dans la nuit ma lumière soudaine va t'effrayer 
Vas tu comme un papillon de nuit tourner autour 
Je ne sais plus où regarder 

Trop de lumière , je ne peux plus soutenir le regard
Mes yeux ont besoin de reprendre leur esprit 
Ma tête me tourne
Chercher le son de tes ailes

Tu ne viens pas voler
Tu laisses tomber tes bombes

Mon regard recule comme pour y échapper
J'aimerais tomber du regard comme les bombes
Mes pas refusent l'horizontalité

Je n'entends plus qu'un vrombissement
Le grand oiseau s'est envolé
Un regard dans l'inconnu

Qui et pourquoi ?

Le sol est marqué comme une écriture 
Mais je n'ai plus de crayon pour dessiner un regard

Je ne vois plus rien
Ni dans le ciel ni à terre
Juste le bruit dans ma tête 

Du bruit et de la fureur
Une lumière apeurée
Des flammes
Retour avant l'électricité 
Un autre âge
Des vestiges un passé 
Un silence total après un brouhaha

Puis un cri comme une fleur sur une route 
Je cherche l'homme
Pour me réassurer que je ne suis pas seul

En parler ,cela aurait pu ne pas être vrai 
Mais l'instant est aux images , répéter ce qui s'est passé
Comme si il ou elle n'avait pas vu , pas entendu
Mais les pas sont figés 

A la vue du sang , du membre en moins
Le cerveau réalise qu'il faut agir
Alors oublier la scène et penser à plus tard 
Une guérison 

Encore en vie , une étincelle qui pétille 
Mais les paupières planent 
N'osent plus se fermer de peur qu'il revienne