tisseur de poèmes

tisseur de poèmes

l'un seul

Dans un dernier a"bis" le navire sombre majestueusement .Le "sombrhéros "n'a plus qu'à s 'abîmer dans la contemplation. Dans son canot qu'il a appelé Kano,comme un paravent derrière lequel il peut déshabiller son âme ,ses bras joints dans la prière forment des canaux qui transmettent un autre m'aider(mayday). Seule ligne de flottaison , abandonné comme un bernard-l'ermite,il se retranche dans sa coquille face à l'effrayante immensité.Il préférerait être sous l'eau et comme un coup de l'étrier boire sa dernière tasse . Seul la mer manifeste sa présence. Elle se fâche et retrousse ses vagues qui écument de rage. Son canot ,lui, tel la flamme ou le roseau se couche mais ne rompt pas. Il bégaie sous les soubresauts vacillants du vent. Dans sa déclaration ,le naufragé est la poésie même mais tout ce qui l'entoure affiche son caractère prosaïque. Comme 
une danse rituelle dans laquelle on ne peut se four"vous"voyez ,de peur de faire faux bond et de n'avoir pas été à la hauteur. Sur la mer ,il n'embarque qu'en tant que second , le dernier à bord reste toujours l'océan,lui ne peut qu'essayer de devenir aussi bleu.


10/01/2010
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