S'enfuir de la salle de raidaction
IL a pris le train
Imaginaire qu'il pense comprendre et connaître
Il reporte son idéal
La femme dans le compartiment d'à côté
Le train a un but , il ne quitte pas sa trajectoire
Lui et son imagination en dehors des sentiers battus
Le paysage défile comme un défilé du 14 juillet
Comme la femme du bateau qui voit la mer se répéter en boucle
Lui voit une succession rythmée par la fenêtre qui se répète en boucle
La femme du train qui lui permet
De faire ressortir son écriture sensible et généreuse
Elle continue d'exister
Même quand les évènements poussent à cesser d'y croire
Et cela défile , un défilé qui a toute sa liberté
Sans possession , sans le temps d'un souvenir
J'ai vu ...mais quoi , déjà loin ce déjà vu
Des morceaux d'images , des bribes volées de cette femme
A pas d'heure : des secondes , des minutes comme entaillées dans les rails
Le trajet : un grand centimètre
Lui et cette femme restent fidèles
Dans un même train , vers une même destination
Une femme blonde , un regard
Elle était dans le compartiment d'à côté
Déjà dans le même wagon lit !
Ils se sont lus des yeux
Elle avait retenu la lecture
3 jours après sur un lieu terre ferme
Des yeux attirés par le déjà vu
Mais un texte invisible
Un texte peut -être pas fait pour tous les regards !
Il a écrit sans lui dire
Elle a pensé sans lui dire
Il en est resté un voyage
Quelques instants où la liberté s'est perdue
A retenu des instants
Lui avec son souvenir , elle peut-être aussi qui sait ?
Un train ,un décor fixe le couloir , une scène mobile
Tracer les entailles puis tirer un trait une ligne droite
Un trajet vecteur du temps
Il suffit de relire les entailles
A deux centimètres tel paysage , nous quittions à peine la gare
Sur le chemin du retour , ils s'é/gare...
Plus de re/ gare
Tout le monde décent
Non , ils ne se sont pas touchés de la main
Pas d'au revoir mais un mouchoir qui s'est agité pendant le trajet d'aller
Imprime comme un visage son histoire