La fille qui écoutait la terre
Ecoutez sur le sol le bruit de ta plume en train d'écrire
Tes mots qui voleront jusqu'à moi pour se poser sur mes lèvres
Et tout me raconter dans les détails
Ecoutez sur le sol le bruit de tes pas qui arrivent
Tes gestes d'écriture qui m'accueilleront dès que tu frapperas à ma porte
Pour exprimer leurs ponctuations quand mon corps se mettra à écrire ses émotions
Posez ma tête au sol et regarder au loin en attendant le signal de départ
Inscrit sur le haut de ma manche droite en petits rectangles noirs et blancs
Pour ne plus me sentir seule à l'arrivée
Posez ma tête au sol en attendant que tu arrives
Pour que je me lève ,pour que tu me touches ,pour que je joue tel un clavier d'orgue
Posez ma tête au sol et que mon regard triste , solitaire te fasse venir
Que j'aie enfin trouver quelqu'un qui me fasse quitter le temps linéaire
D'un éternel présent , d'un passé qui ne s'arrête pas
Comme si un avenir allait apporter quelques changements
De encore à bouge ton core , je ne suis plus la même
Posez ma tête au sol et rester sur les bons moments
Car il faut toujours que tu partes
Tu t'en vas toujours après avoir été bien ,très bien , sublime
Au moment où la tête est encore assoupie
Qu'elle ne réalise pas vraiment que tu es sur le point de sortir
Posez ma tête au sol et fixer le dernier cadeau que tu m'as donné
Que me donneras tu la prochaine fois ?
Poser ma tête au sol et regarder la photo prise de toi alors que tu ne me connais pas
Est-ce que tu seras à moi ?
Posez la tête au sol et me laisser porter par la moquette bleue
En regardant une dernière fois sur la berge si on va me souffler un vent contraire et me faire revenir
Posez la tête au sol et voir si quelqu'un va passer , me secourir
Posez ma tête au sol et regarder en dessous de l'ordinateur si je vois le réel
Car face à l'écran je ne vois que le virtuel
Seule ta bouche est rose comme si elle avait encore des injections de sang , de vie
Alors que tes cheveux , tes sourcils , tes cils , tes yeux , tes ongles sont bien marqués de noir
Emmitouflée dans un pull noir , dans une pensée noire
Une indienne qui n'entendrait plus le bruit de sa terre
Mais la vie sauvage de sa ville dans laquelle le carquois de flèches
Indiqueraient des à gauche , à droite , des sens giratoires , des sens interdits
Mais jamais la liberté de son paysage où chaque événement était un miracle de la nature
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