tisseur de poèmes

tisseur de poèmes

La fille qui écoutait la terre

Ecoutez sur le sol  le bruit de ta plume  en train d'écrire 

Tes mots  qui voleront  jusqu'à moi  pour se poser sur mes lèvres  

Et tout me raconter  dans les détails

Ecoutez sur  le sol le bruit de tes pas qui arrivent 

Tes gestes d'écriture  qui m'accueilleront  dès que tu frapperas à ma porte

Pour  exprimer  leurs ponctuations quand mon corps se mettra à écrire  ses émotions

Posez ma tête au sol   et regarder  au loin  en attendant le signal  de départ

Inscrit sur le haut de ma manche droite  en petits rectangles noirs et blancs 

Pour ne plus me sentir seule  à l'arrivée 

Posez ma tête au sol en attendant  que tu arrives 

Pour que je me lève  ,pour que tu me touches ,pour que je joue tel un clavier d'orgue 

Posez  ma tête  au sol  et que mon regard triste , solitaire  te fasse venir 

Que j'aie enfin  trouver  quelqu'un qui me fasse quitter le temps linéaire 

D'un éternel présent  , d'un passé qui  ne s'arrête pas

Comme si un avenir allait apporter  quelques changements 

De encore   à bouge ton core , je ne suis plus la même 

Posez ma tête au sol  et rester  sur les  bons moments 

Car  il faut toujours que tu partes 

Tu t'en vas  toujours après avoir  été bien  ,très bien , sublime 

Au moment  où la tête est encore assoupie 

Qu'elle ne réalise  pas vraiment  que tu es sur le point de  sortir 

Posez ma tête au sol  et fixer   le dernier cadeau que tu m'as donné 

Que me donneras tu la prochaine fois  ?

Poser ma tête au sol  et regarder  la  photo  prise de toi alors que tu ne me connais pas 

Est-ce que tu seras à moi  ?

Posez la tête  au sol  et me laisser porter par la moquette  bleue 

En regardant  une dernière fois sur la berge  si  on va me souffler un vent contraire et me faire   revenir 

Posez la tête au sol et voir si quelqu'un va  passer , me secourir 

Posez ma tête au sol et  regarder en dessous de l'ordinateur  si je vois le réel

Car face à l'écran je ne vois que le virtuel 

Seule ta bouche est rose  comme si elle avait encore des injections de sang , de vie

Alors que tes cheveux  , tes sourcils , tes cils  , tes yeux , tes ongles sont bien marqués de noir

Emmitouflée dans un pull noir  , dans une pensée  noire 

Une indienne qui n'entendrait plus le bruit de sa terre 

Mais  la vie sauvage de sa ville dans laquelle le carquois de flèches  

Indiqueraient  des à gauche , à droite , des sens giratoires  , des sens interdits 

Mais jamais la liberté de son paysage  où chaque événement était un miracle de la nature 



13/07/2012
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