tisseur de poèmes

Que le vent tourne les pages au hasard 
De ce grand échafaudage construit de manière anarchique au fil des rencontres
De son corps pluvieux ,moite , après sa course matinale
Puis après une bonne douche maquille son clown blanc d'encre noire
Derrière lui posée sur l'un des coins du mur, sa guitare
La bouche ouverte aux cordes vocales
La lectrice aura , elle ,une corde à son lire
L'ECRITEUR' a toujours un effet de manche comme les avocats 
Mais il étrille le mot robe de sa jument 
Dehors ,la tour de l'église comme le phare aux cloches de lumière
Dehors le bateau endormi aux rêves agités par les vagues
A l'heure du déjeuner ,l'écuyère à dessert , desservir tel ou tel endroit
Le couteau qui coupe les amarres et le verre à moitié 
Vide ou plein selon les marées

Il se remet au travail ,absent de lui-même mais se dépassant 
Intrigué par des ronds jaunes comme une rangée de taxis
Et le vent qui pousse les canaux jusqu'à l'écluse 
Exil, accueil de cette terre qu'ils s'étaient promis
Leurs anciens testaments sur un ancien continent 
Il décide alors de les inclure dans son texte 
Faire ressentir l'injustice à travers des personnages auxquels ses fans sont attachés
D'autres le visage écrasé sur sa vitre guette le moindre mouvement de doigts 
Dans cette traversée la nuit Deep Purple aux brasiers de phrases rocks
D'autres qui feront déménager son texte 
D'autres qui marchent sur la pointe des pieds ou de plain-pied 
Il les sent derrière son dos
Et l'utopie d'avoir une communauté possible autour de soi
Au final vous ne savez rien de ces lecteurs 
Il augmente votre texte d'une émotion , d'une pensée , d'une image
Le poète parle dans son bilan de rêves en général de division
Il justifie ce qu'il fait 

Texte fini , la parade des mots 
Un dernier stand bye bye 
Un à paraître 
Connaître le texte qui veut s'écrire