tisseur de poèmes

tisseur de poèmes

Le corps d'un visage

Lérot dans un vers rongeur

Tu ronges ton frein 

Pour affronter le danger à armes égales 

Lui qui ne se plie pas en quatre pour toi

Mais se dresse devant toi sans te ménager

Tu te ronges les chairs  ,les sangs 

Tu as toujours un os à ronger 

Tu as toujours la critique incisive

Tu as toujours rivé le clou ou acéré la vis

Tu as toujours un ton mordant

Tu as toujours un caractère tranchant

Tu as une tête de taille

Tu reçois toujours un coup de taille de sa part

Ton corps ruisselle d'os toujours dans une manoeuvre corrosive

Le corps de ton sujet est en trois parties

Membres, tête, tronc

Tu es les pièces dans le tronc d'une église qui rassemble membres et tête

Tu as un ennemi juré parmi les membres de ton jury

Déboutée par la magistrature debout dans les assises 

La jurée coupable dans un outing de condamnation

La curée catho dans un coming out de pardon 

Dans un jeu d'ombres et de lumière pour donner plus d'intensité dramatique

Tu joues sur l'ouverture de ton diaphragme 

Au loin on peut voir tes côtes ébréchets

Sur lesquelles un perdant a échoué

Une génuflexion puis une projection à plat ventre sur le sable

Mouillé par les embruns de larmes trébuchantes 

La vague prie très fort pour toi 

Faites la marée ,se fendre la pêche 

Au creux de ton oreille chaude les mots sonnent creux

La vibrante sur la pointe de ta langue n'exprime aucune émotion

Tu regardes d'un oeil sec ,tu as des pointes sèches

Nous l'avons sec 

Ta langue de stretching se tire et se retire

Sous les espèces d' os surnuméraires 

Se cache peut -être le pain bénit d'un recours en grâce.

 



12/06/2011
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