Ce n'est pas parce qu'il ne se passe rien
Dans le jardin , tu serais assise sur le banc du fond
Comme autrefois dans le bus de l'école, l'autocar d'une excursion avec tes copains
Il fait trop frais être deux hors
L'humidité ambiante te garde pourtant fraîche comme une rose
La timidité automnale t'empêche de sortir ,de t'ouvrir au monde
Recluse dans ta chambre ,tes cheveux allongés
Le long de ton corps les bras morts , tu attendrais le riverain
Tes bras levés comme le corps de pompe d'une fontaine
Amène l'eau d'un amour souterrain
L'afflux de sang qui réveille un désir
Le plaisir désaltérant de ton eau fraîche sur ses lèvres
Sans question , le rapprochement d'une chaleur humaine manquée
D'un manque de temps qui t'aurait oubliée ,indésirable ?
Gestes naturels d'un besoin enlacés comme les rideaux qui se ferment pour une ambiance feutrée
La lumière nous éteint pour rentrer dans un rêve
Ils allument leurs peaux ,leurs yeux brillent comme des ampoules
Le courant passe , l'eau frémissante
Caresses ricochets ,cailloux , bijoux
Les bras pendus à son cou
Toi le médaillon sur son coeur
Sur le balcon les fleurs d'hiver
Laissons les hiberner leurs sentiments
Ils lèvent le scellé de leur corps
Ouvrent la virginité du moment
Comme les premiers pas dans la neige
Dormance d'un bois dormant
Romance , fagots autour d'un feu
Rideaux fermés comme leurs bras
Chaleur intime
Dans la fenêtre , ils revoient comment ils se sont faire l'amour
Quand ils ouvrent la fenêtre ,c'est comme s'ils donnaient le signal de départ du printemps
Tu viens ,on va dans le jardin
Je n'avais cueilli que la dernière fleur du jardin et l'avait hébergée
J'ai cru que j'avais aimé une femme.