tisseur de poèmes

Il a fait couler beaucoup d'encre le poète 
Maintenant sa feuille rivière à sec 
Ses lettres ont trop souvent donné de la gîte pour sécher
Gîte dans la souille 
Une tache
Barbouillées d'ancre de mots aux sens évaporés
L'encre est au trait pas 
Je n'irai plu 
Il se rappelle 
La femme qu'on voite 
Comme si un subjonctif
Quand sans son image ,il n'y avait que ruine
Un visage ,dans le fond ou basique
Quand il se tournait vers ce qu'il ne voit pas
Quand il aimait être prévenu d'une photo
Et maintenant prévenu pour un dé/lit 
Quand pour un rendez vous il regardait les aiguilles
Comme deux épées , un duel pour sa faveur
Il aimait avoir un petit temps d'avances 
Maintenant ses avances à reculons
Qu'aurons nous été 
Maintenant qu'avons nous été
dire d'un baiser
approuver de caresses 
Tout donner 
pour rattraper toutes les fois que je ne t'ai pas connue 
Aurais je dû pas dû 
mais ne rien dire c'est pas honnête 
quand c'est sur le coeur et concerne l'aimée
Maintenant le vent libertin
Dans un dédale de rues , la nuit

Comment y échapper ?

Le quadrille...age des silhouettes désarticulées

Les rues sont étroites quand elles n’ont plus leurs brins de lumière

Les rues pentues mais en haut je ne vois pas plus

Sauf la nuit qui devient obsédante plus je me rapproche d’elle

La voix off du silence qui me pousse à trouver du bruit

Perçu mille fois plus que le voyant

Je ne sais plus où je vais , la nuit a tout confondu

Comme si les balais de sorcières avaient nettoyé les nuages blancs de poussière

Traverser les ponts , nouveaux territoires

Ils ont fait le pont , l’autre côté de quoi ? c’est la nuit le harpon!

Sous les ponts la Seine théâtrale

Son grand rideau est parti en haute mer