Mais une minute...au secours
Il m'emporte
La colère des chevaux qui tracent
Il a décoché comme une flèche
En droite ligne
Où m' emmènent -ils ?
Cocher , cocher
Il a raccroché
Son fouet se déroule , écrit des mots dans l'air , claque sa langue
Que dit -il , à qui ?
C'est le carrosse de Dracula ?
J'entends au loin les vagues qui dressent leur pointes comme des oreilles
Mais personne ne vient à mon secours
Puis soudain des galops
Comme s'ils allaient enfin arriver à ma hauteur
Je baisse la vitre
Une grande bouche comme un éclair
Elle a déjà poussé son cri
Le bruit des fers qui passent sur un pont
Je baisse la vitre
La fumée d'une locomotive
Sur la voie ferrée je ne vois plus que le wagon de queue
Le paysage défile sous mes yeux ébahis
Je baisse la vitre
Le carrosse ne bouge plus
J'ouvre la porte
Aussitôt mis pied à terre
Je me trouve devant une porte cochère
Il n'y a plus de cocher
C'est moi qui a le fouet dans la main
Je suis cavalière à la poursuite d'un carrosse
Je cavale sans jamais le rattraper
La fenêtre s'ouvre , une main laisse tomber un mouchoir blanc
Je descends de cheval
C'est une étendue d'écume
Le dos contre un rocher
Une horde de vagues chevauchent en ma direction
Un grand carrosse s'arrête
La porte s'ouvre
Je monte
Dans un cours roues , l'écume des chevaux
Il n'y a plus de cocher, plus de fouet
la fenêtre ne se baisse plus
La porte ne s'ouvre plus
Tout n'est plus que brume
Un nuage
Des gouttes de pluie
Dans le coeur d'une fleur
Ses pétales sur mon corps
Elles se referment
Un bouton ... de porte
Un ne pas déranger accroché
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