tisseur de poèmes

Au petit matin une place à prendre

Un regard porté avec les yeux du philosophe,du sage ,du naïf , du romantique...

Son corps s'étire jusqu'au bout du jour

Ses mains et ses jambes interminables , à tout prendre, à tout courir

Evite les obstacles :inter-minable-loùser ?

Enquêteur qui fait un tour de pistes : bleue comme le ciel , rouge comme le lever du soleil

La trace d'un homme sur une piste cendrée : les épreuves de mémoires

Les mottes de terre effritées , pas celles que l'on jette sur le cercueil 

Mais celles des Hommes en-terre-és  -le terreau qui fait pousser les fleurs , les arbres

La piste sonore d'un homme qui crie sa douleur  , son incompréhension 

Le hors piste d'une mort programmée qui n'est que pensée 

On ne vit pas la mort , elle est éprouvée par les autres

Un accouchement vers autre chose , sans mots pour l'expliquer

Un hors piste qui n'est pas son matin , ouvert aux vivants 

Son matin est moins ce qui est dit que ce qu'il reste à faire

Ce n'est pas non plus ce qui est passé  sous silence :  la nature ampli qui s'éveille

L'in-temps-périt qui brouille les pistes  , le vide qui s'emplit d'une" présentce" dans la foulée 

Le pas n'est que passé , le pied en suspens avant de se poser à terre  ,le futur 

Chaussé de ses baskets , il part  pour l' à dorer de feuilles d'or 

Pour revenir le soir et l'adorer  .