tisseur de poèmes

S'attendre à ce que je dise quelques  mots
Mais déjà écrits à recopier 
Se sont tus 
parce que passé devant pas prêté attention
De mon regard un spectacle comme le mot américain pour lunettes
Une nuit américaine avec ses étoiles dans un ciel drapeau
Arcs en ciel des retouches de couleurs pour une nature qui se fane
Seul en voiture ,les souvenirs s'agrègent en cours de route
Paysage que l'on croit désert mais quand je m'arrête 
Le sable s'assemble en mots
Qui n'étaient qu'oraux pour les nomades
Sur la buée qu'elle faisait sur les carreaux 
Cet acte qu'elle appelait buées nos airs
A cette chaîne de montagnes trop frileuse
Il lui fallait son manteau de neige 
A l'heure où les mots se rassemblent comme autour d'un point d'eau
Ne savent pas s'ils auront une vue jusqu'au dictionnaire
Un récit qui s'arrête à la mer
S'appelle réciF après
F comme fuite 
Regarder sur la vitre les jeux de lumière 
Peux pas les effacer comme la buée 
Plus comme les gouttes qui se meuvent
Des vagues balzans
Quand le bateau est parti ,la falaise se met à tomber
Ma feuille du papier à carte marine
Mais la poésie veut continuer à jouer
Alors la Terre fait du golf dans les trous de volcan
Du football sur les plateaux ,du volley ball par-dessus les montagnes
Cherche à mettre à plat tous les reliefs
Ne pas lâcher le soleil dans sa course
Tout ce qu'elle montre et tait 
Pas assez convaincant 
La ligne d'horizon là- bas
Dé concerté 
Perdu le fil musical d'un concert