Ne m'oublie pas
Les bêtes à cornes de l'Afrique sont mortes
Un vieil homme courbé en deux pousse ce qui lui reste de vie
Une femme ploie sous le baluchon de ce qui lui reste :matelas ,ustensiles de cuisine
Un homme porte quelques sacs de farine ,son ventre plie de faim
Les enfants suivent leurs parents sans pleurer
Sur la longue piste défoncée de sable ocre ,les empreintes fléchies sous le poids de la fatalité restent
Le sable s'est envolé comme un espoir
Ecrasés sous un soleil de plomb ,leurs langues fuient vers quelques gouttes de "pluits"
Sous les rayons charbons ardents ,les portefaix avancent mécaniquement
Les vestiges de ce qui fut autrefois des chameaux dressent encore leurs bosses
Qui ne sont que les monticules où sont enterrés les plus jeunes
Pendant leur longue traversée du désert, ils quittent un cauchemar
En fin de course ,ils se réveillent dans un autre enfer
Un camp de réfugiés aux conditions à peine meilleures que celles de leur lieu de départ
Ils dorment à même le sol ou sous un arbre ou sous des huttes de branches sans eau ,sans sanitaires
Des peuples qui quittent leurs pays pour des raisons climatiques,politiques
Un affluent de réfugiés qui cherchent un eldeau radeau
Nous qui sommes end'été sous un mauvais temps
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 7 autres membres