Ne pas déranger
La nuit chaude enveloppe les silhouettes
Dans la maison jaune
Soleil boite aux lettres car le courrier du coeur sera lu
Le lendemain au lever du soleil
Pour l'instant, c'est l'obscurité absolue
Leurs fragments de soi intime sont proposés au regard d'autrui
Afin d"être validés
Chacun s'évertue dans ses propres exploits
Comme pour faire passer un message
Le communicant se démène
Le gémissement , le cri valident sa propre performance
J'ai eu ce que je voulais
Il a réussi
Cela t'a plu , c'était bien
Il attend sa note
Tu fais bien l'amour
Quand il pénètre en bateau par l'étroite passe
Chacun est plongé dans un émerveillement
Comme s'ils découvraient pour la première fois une chose fantastique
Car ses yeux fermés , la concentration sur son acte : qui sait vraiment à quoi ils pensent ?
Alors ils se prennent la main pour ne pas se perdre chacun de son côté dans un plaisir immense
Avoir un rapport , c'est épouser les contours de mots d'amour d'avant-hier
Sur un corps d'aujourd'hui qui n'a de paroles que le souffle
S'immerger dans un monde toutes réalités extérieures évanouies
Sa peau si lisse qu'elle semble désincarnée
Qu'un corps de femme à qui il faut les gestes appropriés
Pour entendre le bruit d'une incarnation
On distingue dans la pénombre des collines noires
Qui seront traversées de rouges baisers
Un tout amoureux
Comme si on lisait sous la rubrique amour
Tout ce qui s'y concerne
Mais équilibre si fragile
Entretenu par des caresses et des baisers
Le moindre relâchement et tout viendrait à s'arrêter
Impossible alors de relancer , tout serait cassé
Tiens bon , encore , oui
Pas de fin possible
Reste en moi
On remet cela , c'est si court
C'est vrai que dans l'action , on ne voit pas le temps passé
Une jouissance suspendue
Un vol d'exception supersonique
Au septième ciel !
Quand nous quittons cette terre
Monter au ciel
Le ciel vers lequel on tend
Une longue piste de décollage
L'avion emballe les moteurs
On prend de la vitesse , on décolle
Le drap est un nuage
Amoureux restent sur un nuage aussi
Le lit est un bateau sur une mer agitée
L'écume des draps et les mains qui nagent
Le noir un voile de pudeur posé sur leurs corps nus
L'écriture se retire sur lapointe du bic
Pour ne laisser qu'un trait
Le sourire de deux êtres qui s'aiment
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 7 autres membres