tisseur de poèmes

tisseur de poèmes

Par un jour sans pluie

Ce sont les gouttelettes d'une vague fracassée sur un rocher qui pleuvent sur mon dos 

En attendant que la mer monte ,mes bras appuyés sur le sable qui se débine ,mon corps exposé de ma pensée 

La gorge a son verbe gorger ,

La bouche a son verbe boucher ,

Mais le nez a son verbe familier blairer 

Mais les yeux ont leur verbe familier zyeuter

Comme si on se tutoyait du regard , de l'odeur 

Comme si la gorge et la bouche ne pouvaient rester vide 

D'une langue qui rentre ses mots de gorge 

Crier , chanter à pleine gorge 

D'une langue qui sonne la cloche du palais fin pour une bouchée gourmande

Ce qui vient de la profondeur s'éloigne du bord , de la surface 

La peur du vide mais aussi s'éclaircir la voix ,ne plus sentir le noeud , le chat au fond de la gorge

Ne pas partir le gosier vide mais boire à petite gorgée pour étancher sa soif

La gorge pleine d'une femme avec son soutien gorge 

Les zoreilles ,c'est la bouche du métro 

Mais pas de verbe oreiller 

Chez nous pourtant on ne se regarde pas 

On évite de croiser du regard 

Ce qui serait déplacé 

On fuit alors du regard mais colmater un regard 

C'est soit aveugler ou combler 

Toujours la même dichotomie entre le vide et le plein 

Moi sur la photo je regarde la mer ,mes cheveux cache mon visage de profil

Toi tu regardes mon corps presque nu et tu aimerais être la mer ,la vague

Mon maillot est un deux pièces ,pile et face 

Tu aimerais dénouer le noeud de mon top

Car une belle femme seule assise dans l'eau t'intrigue 

Dans mon maillot à damiers blanc et noir 

Tu es mat -eur mais tu ne mouilles pas le maillot 

Moi quand je fais le maillot mon exposé est au poil.



25/10/2011
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